30 septembre 2016

NANCY : LA SEULE START-UP HORS DE PARIS À S’ÊTRE LANCÉE DANS LE « CROWDFUNDING » EST À NANCY

En France, le « crowdlending » est si récent qu’on ne dénombre qu’une dizaine de startups qui ont la particularité d’être toutes parisiennes. Toutes sauf une. Pretup est installée au 16 de la rue Victor-Hugo à Nancy, dans les murs de Partner Finances, la société de rachat de crédit de Benoît Michaux dont elle est une filiale.

Pretup est une plateforme de prêt participatif qui met en relation particuliers et entreprises en recherche de financement. « L’activité n’est possible que depuis fin 2014 grâce à la loi Macron », explique son fondateur Fabien Michel, diplômé de l’ENSIC qui a travaillé une dizaine d’années dans le secteur bancaire.

3.500 particuliers, 74 projets
Cette plateforme de microcrédit lancé en mai dernier a permis à ce jour de lever 1 M€ auprès de 3.500 particuliers pour financer 74 TPE ou PME. Les entreprises sont principalement françaises, nous en avons un peu à l’étranger, mais seulement trois en Lorraine.

« Afin de limiter les risques, les PME doivent avoir au moins deux ans d’activité et un chiffre d’affaires supérieur à 80.000€. Entreprises de BTP, cabinet de médecin, de kiné, huissier de Justice tous les secteurs d’activité sont représentés. Nous avons une parapharmacie spécialisée dans la phytothérapie a ainsi levé 50.000€ en trois jours auprès de 233 particuliers ».

Comment ça marche ?
L’interface ressemble à celle des plateformes de crowdfunding, type KisssKissBankBank. « On peut créer un compte en moins de deux minutes. Les tickets démarrent à 20 € mais sont limités à 1.000 €. Le nombre de projets est en revanche illimité ».

1.000 € investis peuvent ainsi rapporter en trente-six mois 140 € « hors fiscalité ». Si l’entreprise sur laquelle on a misé n’a pas fait faillite. « Les prêts sont rémunérés à hauteur de 3,5 % net par an. C’est une rentabilité bien supérieure au Livret A qui est de 0,75 % ou aux assurances vie qui sont de 2,25 %. On peut encaisser les intérêts tous les mois ou les réinvestir. Mais surtout, c’est de l’argent qui va dans l’économie réelle et non sur les marchés financiers. »

Modèle économique
Les particuliers qui investissent n’ont pas de frais d’ouverture, ni de gestion, ni de fermeture. Pretup prélève en revanche 4 % sur les levées de fonds.

Piggou, l’épargne indolore
Nancy accueille également une autre start-up « Fintech » qui fera son lancement officiel ce mercredi dans les murs du Paddock. Piggou arrondit automatiquement les dépenses à l’euro supérieur pour les placer dans un compte dédié. Un système d’épargne indolore et astucieux né aux États-Unis pour inciter les jeunes à épargner.

Dans les pays anglo-saxons, les plateformes de microcrédit existent d’ailleurs depuis des années.
 

Source: L'EST Républicain - 19/09/2016